QUAND FORMATION RIME AVEC RECONVERSION!

QUAND FORMATION RIME AVEC RECONVERSION!

Certains choisissent ou doivent passer par une étape de formation avant de réaliser leur projet de reconversion. Comment appréhende-t-on le fait de retourner sur les bancs de l’école 10, 15 ou 20 ans après sa formation initiale ?

Margot, Hervé et Marion ont accepté de témoigner pour Harmony & Mobility Consulting.

Margot a une formation initiale en AES et Management. Après plusieurs expériences professionnelles à des fonctions commerciales et communication en France, en Chine et à Singapour, Margot décide lors d’une nouvelle expatriation à Kuala Lumpur et après 10 ans de pratique, de devenir prof de Yoga. A 35 ans elle s’inscrit à une formation intensive de 3 mois qui lui permettra d’être certifiée « Yoga Alliance RYS » et de lancer sa propre activité dans ses différentes destinations.

Hervé est diplômé de l’Ecole supérieure d’agriculture et d’un Master en Gestion et Management stratégique. Après une quinzaine d’années en entreprise, il décide de se reconvertir dans un métier artisanal lié au bâtiment : la plomberie. A 40 ans il suit une formation d’Installateur Technique et Sanitaire à l’AFPA. Depuis plus de 2 ans Hervé a lancé son entreprise « MonCousinPlombier » à Nantes et dans la région nantaise.

Marion est ingénieur chimiste et pratique ce métier pendant 5 ans en Belgique. Suite à un Bilan de Compétences elle s’oriente vers le métier de psychologue. Alors qu’elle a 28 ans et deux jeunes enfants, Marion entreprend depuis Pékin des études de Psychologue (via l’Institut d’étude à distance de Parie 8) qui l’occupe pendant 6 ans. Une fois son diplôme de psychologue clinicienne en poche, elle pratique 2 ans à Bruxelles et depuis 6 mois à Singapour.

Qu’est-ce qui a motivé la décision de passer par une étape formation pour mettre en œuvre votre reconversion ?

Aussi bien pour Margot que pour Hervé et Marion c’était incontournable pour pouvoir exercer leur nouveau métier et être légitime dans la profession.

Comment s’est opéré le choix de votre formation ?

Margot a privilégié la proximité, la flexibilité, le sérieux, la petite structure avec un petit groupe d’élèves. Elle a aimé le côté passionné de la formatrice.

Hervé quant à lui a opté pour une formation qualifiante qui s’adresse plutôt à des personnes en reconversion qu’à des jeunes en formation initiale.

Pour Marion la contrainte de l’éloignement géographique a très rapidement orienté son choix d’étude par correspondance.

Dans quel état d’esprit avez-vous appréhendé cette formation ?

Margot : « J’étais ultra-motivée. Mais je me disais que ce serait super dur. J’avais lu tous les bouquins de la formation avant que les cours ne commencent».

Hervé : « Au début, je n’en menais pas large, car je me suis rendu compte que je ne connaissais rien. Et puis je ne savais pas trop sur qui j’allais tomber aussi bien au niveau des élèves que des profs».

Marion : « J’étais soulagée d’avoir enfin trouvé ce que je voulais faire. J’ai toujours été plutôt à l’aise dans les études. Je sentais que le fait d’avoir fait une prépa allait m’aider en terme d’organisation de mon travail ».

Après ce premier volet sur l’avant-formation nous verrons dans une deuxième partie comment Margot, Hervé et Marion ont vécu leur formation et les conseils qu’ils souhaitent donner suite à cette expérience

Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans cette formation ?

Margot : « J’aime étudier ! J’ai surtout apprécié la partie théorique avec la philosophie, l’histoire du Yoga, l’éthique et l’anatomie… Partie qui représente 150 heures contre 50 pour le travail des poses ».

Hervé : « La dimension très concrète, très immédiate et pas conceptuelle des cours.

Il y a de la théorie mais elle est très vite mise en pratique. La sensation d’acquérir un vrai savoir-faire ».

Marion : « Ce qui m’a plu, c’est le sentiment d’être à ma place ».

Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer ?

Margot : « Difficile de gérer en parallèle la vie de famille avec 3 enfants. Après les cours il faut se reconnecter à la réalité du quotidien. Ce n’est pas toujours facile. ».

Hervé : « Les relations humaines avec les autres élèves (une dizaine de profils très différents), des échanges limités ».

Marion : « Le plus difficile pour moi a été la révision des examens. Plus de 10 matières à passer en une seule fois, c’est costaud. Et puis le fait de devoir revenir en France pour les examens. Ces études sont longues et très sélectives : 2000 candidats au départ, 100 à l’arrivée, ça met la pression ».

Quel regard porte l’entourage ?

Margot : « Pas vraiment de réaction par rapport au statut d’étudiant. Plutôt des réactions sur la voie choisie. J’ai entendu plusieurs fois : « C’est cool prof de yoga, c’est facile à gérer avec les enfants ».

Hervé : « C’était un projet de couple, murement partagé avec mon épouse qui était convaincue des débouchés. Mes amis : il y a ceux qui vous disent : « ça va pas t’es dingue ! » et ceux qui disent « C’est génial. Tu fais ce que j’aimerais faire mais que je n’ose pas faire ».

Marion : « Mon mari a été un vrai soutien ».

Quels conseils pouvez-vous donner à ceux qui hésiteraient à s’engager dans une formation poussée dans le cadre d’une reconversion ?

Margot : « Avoir confiance en sa capacité à devenir ce que l’on veut être. Une fois formé on se sent prêt et on n’a pas l’impression de duper qui que ce soit en se lançant dans son nouveau métier ».

Hervé : « C’est tout sauf du temps perdu. C’est contraignant, ça coûte de l’argent et ça oblige parfois à décaler le projet. Mais c’est une nouvelle corde à son arc et c’est un moyen de valider son projet avant de se lancer. Dans des métiers comme le mien, ça donne de la crédibilité face aux clients. Et si plus tard j’ai des employés, j’aurais plus de légitimité auprès d’eux ».

Marion : « Je dirais : ne pas se sous-estimer mais être réaliste sur sa capacité à se mobiliser pour aller jusqu’au bout ».

Merci à Margot, Hervé et Marion de nous avoir fait part de leur expérience.

Séverine Charzat

Si vous vous interrogez sur une éventuelle reconversion et que vous souhaitez être accompagné dans cette réflexion, n'hésitez pas à nous contacter ici pour savoir comment nous pouvons vous aider ou en écrivant à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

 

 

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